mardi 25 novembre 2025

On ne parlait pas français en France !


Quand nos ancêtres ont dû “parler français”

Il fut un temps où la France parlait… plein de langues ! Dans chaque village, on avait son patois: occitan, breton, picard, alsacien, et j’en passe. Nos ancêtres se comprenaient entre eux, mais pas forcément avec le voisin du département d’à côté.

Puis un jour, l’école est arrivée. Et avec elle, le français obligatoire ! Fini le patois dans la cour — sous peine de punition. On a donc vu des générations d’enfants tirer la langue (dans tous les sens du terme) pour apprendre celle de Molière.

Résultat : aujourd’hui, on parle tous français… mais avec un petit accent de nos racines, et ça, c’est ce qui fait notre charme !

Proposé par Isabelle Ladame

mercredi 19 novembre 2025

 QUI VOLE UN MOUTON…AURA L’OREILLE TRANCHÉE!

Décision de justice en 1375, Bastide de Saint Amans au Val Thoret .

« En l’an de grâce 1375, le 11 mai, sous le règne du très illustre Roi de France, Charles, Sachent tous, présents et à venir, qu’un homme du nom de Jean MARTIN des Mas vola un mouton appartenant à Jacques LE TISSERAND, Bastide de Saint Amans au Val Thoret, du Diocèse de Lavaur, habitant au lieudit Venès, dans la juridiction de la dite Bastide, l’enleva, l’écorcha et le découpa en de nombreux morceaux, qu’il mit dans un sac et qu’il s’en alla avec le dit sac, comme on l’a dit.

Ensuite il fut découvert et arrêté dans la juridiction de ladite Bastide par les agents du Seigneur notre Roi, comme il a été dit alors qu’il portait les pièces de mouton dans son sac.

Maître BERNARD, notaire ordinaire…de ladite Bastide transmet l’information de ce qui précède comme dit, puis en vertu de la commission qui lui est délivrée par le vénérable et sage magistrat VILLELONGI rendit son jugement en vertu duquel le condamné s’enlèverait une oreille et la fixerait sur un pal planté dans la juridiction de la dite Bastide, dans un endroit appelé … les Espelits au-dessus de la carrière, puis chassant cet homme de la dite Bastide à perpétuité.     

Que le même jour , Jean MARTIN…comme l’attestent les secrétaires de moi, notaire, en leur présence vue et audience, présenta son oreille coupée et la fixa sur le présent pal avec un clou.

De tout ce qui en a été dit ci-dessus, en particulier et en général, Jean COMBESC, gouvernant le bailliage de ladite curie en vertu de l’autorité royale me requiert moi notaire d’en dresser écrit pour la justice royale et d’en publier un ou plusieurs actes si nécessaires ; lecture en fut faite dans la juridiction de ladite Bastide au lieu-dit… les Espelits à la carrière publique en présence des témoins : Jean CAYSSE, Pierre CAVARDÈS, Raymond GUILET, du jeune Jean BOSCASSA, fils de Pierre BOSCASSA, de Jean PONS et de Jean AMALRY du lieu de Saint Amans au Val Thoret, de Jean ALQUIER, d’Etienne RICARD, de SAUVETERRE, de GUILLAUME, chapelain…et de plusieurs autres de ladite Bastide et de moi-même Guillaume GAILLARD, notaire public de ladite bastide en vertu de l’autorité royale, requis de publier ce jugement royal, j’en ai établi des actes publics, un ou plusieurs, si nécessaires et je l’ai revêtu de mon sceau en confirmant les témoignages des susdits. »

Texte proposé par Anne Cousinié

Sources : archives privées. Ceci est la transcription d’un parchemin écrit en bas latin. La traduction en a été faite par M.P. LESAVRE.

mardi 11 novembre 2025

impressionnant

L’APGM en visite à Saint-Amans-Soult : une mémoire locale hors du commun


Lundi 6 octobre, une délégation de l’APGM s’est rendue à Saint-Amans-Soult pour rendre visite à Éveline et Roger, deux membres passionnés. L’occasion de découvrir leur nouveau local, récemment aménagé, et de mesurer l’ampleur du travail accompli depuis des années.

Un accueil chaleureux et un patrimoine impressionnant

Dès les premiers instants, l’ambiance était conviviale. Éveline et Roger, visiblement heureux de recevoir, nous ont guidé à travers leur espace de travail, fiers de montrer le fruit de leurs efforts.
Sur les tables et les étagères : registres, classeurs, revues, documents anciens. Tous témoignent d’un patient travail de collecte et de sauvegarde.

Un mot revenait souvent au fil des échanges : « impressionnant ». Et pour cause. Ce que le couple a réuni dépasse le cadre de la simple recherche généalogique. C’est une véritable mémoire du territoire qu’ils ont constituée.

Une plongée dans l’histoire locale

Au-delà des registres paroissiaux ou d’état civil, déjà précieux, on découvre une collection étonnante de publications sur des lieux oubliés, des monuments méconnus et des métiers également inconnus.
Parmi les découvertes marquantes : la photographie du « trou du loup », ancien piège destiné à l’animal, les pierres de sacrifice celtes, ou encore les récits évoquant les refuges secrets des religieux pourchassés pendant la Révolution.


    
"le trou du loup" 

Certaines revues recensent également l’ensemble des chapelles de la région, illustrant la diversité et la richesse du patrimoine local. Chaque document semble ouvrir une nouvelle porte sur le passé, révélant des pans d’histoire que l’on croyait disparus.

Un travail de mémoire à saluer

Pour les membres de l’APGM présents, cette visite a été l’occasion de mesurer l’importance d’un tel engagement. Ce que conservent Éveline et Roger n’est pas seulement un ensemble d’archives : c’est une mémoire vivante, un lien entre les générations et un outil précieux pour tous les passionnés d’histoire locale.

L’association les félicite pour ce travail remarquable, et les remercie pour leur accueil et leur générosité.

Monique Biau

Photo : crédit : la Dépêche du Midi


lundi 3 novembre 2025

Les Français au Maroc pendant la Seconde Guerre mondiale : une histoire à explorer



Le Maroc, alors protectorat français depuis 1912, a joué un rôle singulier durant la Seconde Guerre mondiale. Pour les familles françaises installées sur place, ces années furent marquées par des bouleversements politiques, économiques et humains. Un sujet passionnant pour quiconque mène des recherches généalogiques sur des ancêtres ayant vécu dans le royaume chérifien à cette époque.

Un contexte complexe

En 1939, au déclenchement de la guerre, le Maroc est sous domination française (protectorat du Nord sous contrôle espagnol). Dès 1940, après la défaite de la France, le Maroc se trouve sous l’autorité du régime de Vichy. Cela eut des conséquences directes sur la vie des Français installés dans les grandes villes (Casablanca, Rabat, Fès, Marrakech).

  • Les colons et fonctionnaires : beaucoup de familles françaises vivaient au Maroc pour des raisons professionnelles : agriculture, administration, enseignement.

  • La communauté juive française : elle fut touchée par les lois antisémites de Vichy, qui limitèrent l’accès à l’éducation et aux emplois.

  • Les militaires : le Maroc abritait des garnisons et des bases, contrôlées d’abord par Vichy, puis par les Alliés après 1942.

Le tournant de 1942 : le débarquement allié

Le 8 novembre 1942, l’opération Torch marque un basculement décisif. Les forces alliées débarquent à Casablanca, Safi et Fedala. Après quelques jours de combats, les autorités françaises au Maroc se rallient aux Alliés. Pour les Français vivant sur place, cela signifia la fin de l’emprise de Vichy et l’entrée dans une nouvelle phase de la guerre.

Traces et mémoire généalogique

Pour ceux qui cherchent à retracer le parcours d’un ancêtre français installé au Maroc dans ces années, plusieurs sources existent :

  • Les Archives nationales d’outre-mer (ANOM) : elles conservent des fonds relatifs aux protectorats, notamment l’état civil.

  • Les registres consulaires français au Maroc (actes de naissance, mariages, décès).

  • Les archives militaires : dossiers de soldats stationnés au Maroc, participation aux combats de 1942.

  • La presse coloniale (journaux de Casablanca, Rabat, Marrakech) qui mentionne la vie quotidienne et les événements.

Une histoire à transmettre

Ces années de guerre au Maroc ont laissé des souvenirs contrastés : la peur et les privations sous Vichy, puis l’arrivée des Alliés qui transforma le territoire en arrière-base stratégique pour la reconquête de l’Europe. 

Avez-vous un ancêtre qui a vécu au Maroc dans les années 1939-1945 ? Ses traces peuvent encore être retrouvées dans les archives françaises et marocaines, pour redonner vie à son parcours.

Monique Biau

jeudi 23 octobre 2025

les ancêtres partis en Algérie

Quand les Tarnais traversaient la Méditerranée : l’émigration vers l’Algérie



Au XIXe siècle, de nombreux habitants du Tarn ont quitté leur terre natale pour tenter l’aventure en Algérie. Cette migration, souvent oubliée, a marqué l’histoire de nombreuses familles tarnaises et reste aujourd’hui une piste passionnante pour les généalogistes.

Le contexte historique

Après la conquête de l’Algérie en 1830, la France encouragea activement le peuplement européen dans sa nouvelle colonie. Les terres, parfois redistribuées après confiscation, attirèrent des familles modestes en quête d’avenir meilleur.

Les Tarnais, issus d’un département rural et agricole, furent nombreux à répondre à cet appel. Le Tarn connaissait alors une forte croissance démographique, mais aussi la pauvreté dans certaines campagnes. L’Algérie représentait une promesse de terres, de travail et d’opportunités.

Qui étaient ces migrants ?

Les archives montrent que l’on trouvait parmi eux :

  • Des paysans, espérant cultiver des terres plus vastes qu’au pays.

  • Des artisans et ouvriers, venus prêter main-forte dans la construction des routes, des ports et des villes.

  • Quelques fonctionnaires et instituteurs, chargés d’administrer et d’organiser la colonie.

Souvent, les départs s’effectuaient en famille, mais certains jeunes hommes partaient seuls, espérant faire fortune avant de revenir.

Des départs depuis le Tarn

Les communes rurales du département (Castres, Mazamet, Gaillac, Lavaur, Carmaux, mais aussi de plus petits villages) fournirent leur lot de migrants. Les registres d’état civil algériens révèlent souvent des patronymes bien connus dans le Tarn, preuve de cette migration discrète mais significative.

Vivre en Algérie

L’installation n’était pas toujours simple : climat différent, maladies, difficultés agricoles… Beaucoup de Tarnais ont dû s’adapter à des conditions de vie nouvelles, parfois rudes. Pourtant, nombre d’entre eux réussirent à s’intégrer et à fonder des lignées désormais connues sous le nom de “pieds-noirs”.

Retrouver leurs traces

Pour les passionnés de généalogie, suivre ces ancêtres tarnais passés en Algérie est une véritable enquête. Quelques pistes utiles :

  • Les archives départementales du Tarn : pour retrouver les actes de naissance et de départ.

  • Les archives nationales d’outre-mer (ANOM) à Aix-en-Provence : elles conservent l’état civil d’Algérie (1830-1962).

  • Les listes de passagers des ports de Marseille ou Sète, souvent point de départ vers Alger, Oran ou Bône.

  • Les correspondances familiales, journaux et récits locaux, qui donnent vie à ces parcours.

Une mémoire à transmettre

Aujourd’hui, de nombreux Tarnais ont dans leur arbre généalogique un ancêtre parti “de l’autre côté de la Méditerranée”. 

 Et vous, avez-vous déjà retrouvé dans vos recherches un ancêtre tarnais parti s’installer en Algérie?

lundi 13 octobre 2025

Les forges catalanes

Les Forges Catalanes : un patrimoine industriel montagnard


Utilisées du XVIIᵉ au XIXᵉ siècle dans les zones de montagne – Alpes, Massif Central et Pyrénées – les forges catalanes témoignent d’un savoir-faire métallurgique unique.

Le terme « forge catalane » désigne à la fois le bâtiment et la technique traditionnelle de transformation du minerai de fer.

Un savoir-faire né dans les Pyrénées

Apparues dans les Pyrénées au XVIIᵉ siècle, les forges catalanes ont connu un véritable essor au XIXᵉ siècle.
En 1840, on en dénombrait près de 57 dans l’Ariège, principalement dans le Comté de Foix. Les forges de Nogarot et de Saint-Paul d’Assan ont d’ailleurs fonctionné jusqu’en 1866.

Les premières forges étaient à bras, c’est-à-dire actionnées par la force humaine. Elles étaient installées directement sur les gisements de minerai de fer. Lorsque le filon s’épuisait, les ouvriers démontaient l’installation pour la réimplanter ailleurs, laissant derrière eux creusets et scories.

Par la suite, ces forges ont évolué en moulines à fer, fonctionnant comme des moulins à grains, avant d’adopter la trompe hydraulique — également appelée Trompe des Pyrénées — qui utilisait la force de l’eau pour activer le martinet.

Une organisation rigoureuse et un fer de qualité

Les propriétaires des forges étaient souvent des nobles ou de grands propriétaires forestiers. Certains possédaient plusieurs forges et détenaient également des concessions minières, comme celle de Vic-dessos, qui alimentait de nombreuses installations.

Le fer des Pyrénées était réputé dans toute la France pour sa qualité exceptionnelle. Le Pic du Rancié (1 586 mètres) fut pendant longtemps une véritable richesse minérale, « offrant ses entrailles pour nourrir toute une région».

L’architecture des forges catalanes

D’une superficie moyenne de 200 m², la forge était installée sur un cours d’eau bénéficiant d’une chute de 7 à 10 mètres. L’emplacement devait permettre un accès facile pour le transport du minerai, du charbon et des produits finis.

L’eau de la rivière actionnait la trompe hydraulique, qui à son tour faisait fonctionner le martinet.
La construction faisait appel à des matériaux locaux :

  • Bois de chêne (provenant des environs de Pamiers) pour le bassin,

  • Bois de sapin pour le canal,

  • Galets de la rivière pour les murs.

Le hêtre était l’arbre le plus utilisé pour la production du charbon de bois.

Des ouvriers au travail exigeant

Les ouvriers, essentiellement issus de la région, travaillaient en deux équipes (jour et nuit), chacune composée de quatre personnes :

  • Le Foyer, chef et responsable de la forge,

  • Le Maillé ou Marteleur, chargé de battre le fer,

  • Deux Escolas, responsables du feu et du vent.

À cela s’ajoutaient :

  • Quatre valets pour concasser le minerai,

  • Un garde-forge chargé de l’approvisionnement,

  • Un commis chargé de la comptabilité et des commandes.

L’apprentissage commençait entre 17 et 18 ans et durait 18 mois à 2 ans, à la charge de l’apprenti lui-même.

Les conditions de travail étaient rudes : chaleur, fumée, poussière, bruit et obscurité rythmaient le quotidien des ouvriers. Autour de la forge, on trouvait souvent une halle à charbon, deux magasins (pour le minerai et le fer), ainsi que le logement et le bureau du commis.

Le déclin des forges catalanes

Avec l’arrivée des hauts-fourneaux au XIXᵉ siècle, plus puissants et plus productifs, les forges catalanes ont peu à peu disparu, emportant avec elles tout un pan du patrimoine industriel et humain des montagnes françaises.

--> Pour en savoir plus :

Les forges catalanes – OpenEdition Books

Fabienne Séguier


lundi 6 octobre 2025

mon ancêtre Pierre, paysan tarnais...

 

Montredon Labessonié, hiver 1805

Pierre, 20 ans, fils de métayer, travaille aux champs avec son père. Le tambour du village annonce que les jeunes hommes doivent se présenter à la mairie pour le tirage au sort.

  • Si Pierre tire un bon numéro, il rentre chez lui et reprend la charrue.

  • Si Pierre tire un mauvais numéro, il doit rejoindre l’armée de Napoléon et peut-être partir pour l’Italie, l’Autriche ou l’Espagne.


Les choix de Pierre

  1. Accepter : partir à la guerre, la mort dans l’âme, mais avec l’honneur de défendre la patrie.

  2. Chercher un remplaçant :

    • Une famille riche du village peut payer un volontaire à sa place.

    • Mais Pierre est pauvre : il n’a pas l’argent.

  3. S’échapper :

    • Se cacher dans les forêts de la Montagne Noire.

    • Rejoindre d’autres “insoumis” qui vivent dans la clandestinité.

    • Risque : s’il est pris, il sera puni comme déserteur.

  4. Simuler une maladie :

    • Se casser une dent pour “ne pas pouvoir mâcher”.

    • Se brûler la main pour être déclaré inapte.

    • Risque : blessures irréversibles, et parfois les médecins militaires n’étaient pas dupes.


Le dilemme

Pierre hésite. Son père a besoin de lui pour travailler la terre. Sa mère pleure à l’idée de le voir partir “chez l’Empereur”.
Mais s’il refuse, il risque la prison… ou pire.

La fin de l'histoire : Pierre est parti....., son père est mort et il a déserté pour revenir à Montredon Labessonnié travailler la terre.


Monique Biau

lundi 29 septembre 2025

Ton ancêtre gaulois n'était pas forcément français !

 La Gaule était le nom donné par les Romains à une grande région de l’Europe occidentale habitée principalement par des peuples celtes (qu’on appelle aussi Gaulois).

1. Situation géographique

La Gaule ne correspond pas seulement à la France actuelle :

  • La Gaule proprement dite (ou Gaule chevelue) : grosso modo la France actuelle.

  • Elle s’étendait aussi sur :

    • la Belgique,

    • le Luxembourg,

    • une partie des Pays-Bas,

    • une grande partie de la Suisse,

    • le nord de l’Italie (la « Gaule cisalpine »),

    • et même une partie de l’Allemagne à l’ouest du Rhin.

2. Les Gaulois

Les Gaulois étaient organisés en tribus indépendantes (comme les Arvernes, les Éduens, les Helvètes, etc.), avec leur propre aristocratie, leurs druides et leurs guerriers. Ils ne formaient pas un pays uni mais un ensemble de peuples partageant une culture et une langue celtiques.

3. La conquête romaine

  • En 58-51 av. J.-C., Jules César mène la Guerre des Gaules et soumet la majorité des peuples gaulois.

  • Après cela, la Gaule devient une province romaine.

  • Elle sera profondément romanisée : développement des villes, du latin (qui donnera naissance au français), des infrastructures (routes, aqueducs), etc.

👉 En résumé :

La Gaule = un vaste territoire celte correspondant surtout à la France actuelle mais aussi à une partie de ses voisins, conquis par Rome au Ier siècle av. J.-C. 


(sauf un petit village d'irréductibles gaulois situé en Armorique....)



Monique Biau 


lundi 22 septembre 2025

parce que nos ancêtres se perdaient



L’histoire des panneaux Michelin au bord des routes est intimement liée à l’essor de l’automobile et à la volonté de Michelin de faciliter les déplacements des conducteurs. Voici un résumé chronologique :


🌍 Contexte

  • Au début du XXᵉ siècle, les routes françaises étaient mal indiquées. Les conducteurs se perdaient souvent, et la signalisation variait beaucoup d’une région à l’autre.

  • Michelin, déjà connu pour ses pneus et son fameux Guide Michelin (créé en 1900), décide de s’impliquer dans la signalisation routière.


🛑 La naissance des panneaux Michelin

  • 1910 : Michelin commence à installer des bornes de signalisation en béton, souvent surmontées d’un panneau émaillé blanc avec lettres noires.

  • L’idée est d’indiquer clairement :

    • les directions (panneaux fléchés),

    • les distances (bornes kilométriques),

    • les dangers (virages, passages à niveau…).

  • Ces panneaux étaient produits par Michelin, mais fournis gratuitement aux communes, avec pour seule contrepartie la mention discrète du nom « Michelin » en bas.


🏗️ Caractéristiques

  • Fabriqués en béton armé pour résister aux chocs et aux intempéries.

  • Recouverts de plaques émaillées, lisibles de loin.

  • Typographie sobre, normalisée (contrairement à la signalisation artisanale d’avant).


🚗 Déploiement massif

  • Entre les années 1920 et 1970, des milliers de panneaux Michelin ont été installés partout en France.

  • Ils sont devenus un symbole familier du paysage routier français, au même titre que les bornes kilométriques blanches et rouges.


⚖️ Déclin

  • Dans les années 1970, la normalisation européenne de la signalisation routière a imposé de nouveaux panneaux (ronds, triangles, bleus/verts/rouges normalisés).

  • Les panneaux Michelin, jugés trop hétérogènes, ont progressivement disparu.

  • Aujourd’hui, beaucoup ont été détruits, mais certains sont encore visibles dans les villages ou conservés par des passionnés.


🎨 Héritage et patrimoine

  • Les panneaux Michelin sont aujourd’hui considérés comme un patrimoine routier et industriel.

  • Des associations et des collectionneurs s’efforcent de les préserver.

  • Ils restent un symbole de l’âge d’or du tourisme automobile et de l’innovation de Michelin.

Monique Biau

lundi 15 septembre 2025

quand on mangeait du chien en France !

Oui, on a déjà mangé du chien en France : un pan méconnu de notre histoire culinaire




Manger du chien en France ? Aujourd’hui, l’idée provoque souvent un mélange de stupeur et de rejet. Et pourtant, l’histoire prouve que cette pratique a bel et bien existé, notamment dans des contextes bien particuliers.

Une consommation liée à des périodes de crise

C’est surtout lors des grandes périodes de disette ou de guerre que la consommation de viande de chien a été observée en France. Le cas le plus marquant reste celui du siège de Paris de 1870 à 1871, pendant la guerre franco-prussienne. Face aux pénuries alimentaires extrêmes, les habitants de la capitale, affamés, ont dû se tourner vers des sources de protéines inhabituelles: chiens, chats, rats, et même animaux du Jardin des Plantes (comme les éléphants Castor et Pollux, abattus en décembre 1870).

À cette époque, plusieurs boucheries spécialisées dans la viande de chien sont apparues. On estime qu’à la fin de l’année 1870, il existait au moins trois boucheries canines officielles à Paris, notamment dans le quartier de Montmartre. Des menus de restaurants datés de décembre 1870 attestent de plats à base de chien, parfois appelés "civet de chien" ou "gigot de chien sauce poivrade", présentés avec des appellations raffinées pour en masquer l’origine.

Une pratique marginale mais documentée

En dehors des périodes de guerre, la consommation de chien est restée très marginale. Toutefois, on trouve des traces de cette pratique dès le XVIIIe siècle, en particulier dans des milieux très pauvres ou en milieu rural. Dans les années 1910-1920, des rapports de police mentionnent également des boucheries clandestines vendant de la viande de chien, parfois de manière déguisée.

Certains historiens rapportent aussi qu’à Lyon, pendant l’Occupation allemande durant la Seconde Guerre mondiale (1939-1945), la viande de chien aurait été consommée, encore une fois par nécessité.

Un tabou devenu culturel

Avec le temps, le chien a acquis en France un statut d’animal de compagnie à part entière, renforcé à partir du XXe siècle, et particulièrement après les années 1950. De ressource alimentaire de dernier recours, il est devenu un compagnon fidèle, protégé par la loi. Aujourd’hui, la consommation de viande de chien est interdite en France par la réglementation sur la protection animale (notamment l’article L214 du Code rural).

La dernière boucherie cynophagique (spécialisée dans la vente de viande de chien) en France a fermé ses portes en 1925. Cette fermeture marque la fin officielle de la vente publique de viande de chien dans le pays .​

En Allemagne, celle de Munich a vendu de la viande de chien jusqu'en 1946.


Monique Biau

lundi 8 mai 2023

GénéalogieMazamet

 Bienvenue sur le blog de "Généalogie Mazamet"


Devant le succès de la journée "Portes Ouvertes" nous avons décidé de créer ce blog.





Tout d'abord Merci

merci pour votre présence à notre journée, merci pour l'intérêt que vous y portez. 

Et c'est pour cela que nous voulons partager avec vous, vous faire part de nos activités et vous dire 

pourquoi nous les faisons.


contact@apgm81.fr