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samedi 20 décembre 2025

un autre travail de notre Amicale

L'APGM a reconstitué l'arbre généalogique des rennes du Père Noël! 

Selon les archives ultra-secrètes du Pôle Nord (rangées entre le manuel “Comment rire quand il fait −40°C” et la recette officielle du chocolat chaud), la généalogie des rennes du Père Noël est un sujet beaucoup plus complexe qu’un arbre généalogique royal.

Tout commence avec Grand-Corne Ier, un renne mythique, moitié légende, moitié GPS rudimentaire. Il ne savait pas voler, mais il savait toujours où était la carotte la plus proche. De lui descendirent deux grandes lignées :

  • la branche Rapidus, connue pour arriver en avance sans savoir pourquoi,

  • et la branche Têtu-du-Bois, spécialisée dans l’art de refuser d’avancer sans raison valable.

Au fil des générations apparurent des noms devenus célèbres :
Tornade, issu d’un ancêtre qui courait en rond même à l’arrêt ;
Danseur, dont l’arrière-grand-oncle glissait déjà sur la glace avec un style discutable ;
Furieux, renne colérique mais très fiable, surtout quand on ne lui parle pas avant son café ;
et bien sûr Rudolph, fruit d’une mutation génétique rarissime appelée “nez-phare intégré”, longtemps moqué avant de devenir indispensable (comme le collègue qui sait réparer l’imprimante).

Les réunions de famille étaient, paraît-il, un vrai spectacle :
– « Moi, mon arrière-arrière-grand-mère volait déjà par mauvais temps ! »
– « Oui, mais la mienne n’avait jamais raté une cheminée ! »
Le tout ponctué de coups de sabots et de débats passionnés sur la meilleure marque de cloche.

Aujourd’hui encore, le Père Noël consulte cet arbre généalogique chaque année avant le départ, histoire de vérifier qu’aucun renne ne tient trop de Têtu-du-Bois ou de Furieux. Parce que transporter des milliards de cadeaux, c’est bien… mais le faire avec une famille recomposée de rennes susceptibles, c’est un vrai miracle de Noël. 🎄🦌

Monique Biau

mardi 9 décembre 2025

des ancêtres aux quatre coins du monde


De la terre tarnaise aux cinq continents : la fabuleuse descendance d’un couple de 1794

Il est des histoires familiales qui forcent le respect autant qu’elles éveillent la curiosité. Celle de ce couple de paysans tarnais, marié en 1794, en fait assurément partie. Plus de deux siècles après leur union, leurs rameaux se sont multipliés au point de former une véritable forêt généalogique : plus de 3 200 descendants, dont près de 2 800 encore vivants aujourd’hui.

Des racines bien ancrées, des branches qui s’envolent

L’histoire commence dans une petite commune du Tarn, au cœur de la Révolution française. Deux jeunes gens s’unissent, sans imaginer que leur postérité s’étendra bien au-delà des collines qu’ils cultivaient.

Aujourd’hui, un tiers des descendants vit encore dans la région d’origine, perpétuant ce lien discret mais tenace avec la terre des ancêtres. Un autre tiers s’est établi en région parisienne, reflet de l’exode rural et de la modernisation du XXᵉ siècle. Le dernier tiers, enfin, est éparpillé à travers la France et les cinq continents. Des branches en Australie, au Canada, en Afrique, en Amérique du Sud ou au Moyen-Orient — la diaspora familiale a pris le large.

Une mosaïque de destins

Dans cette immense parentèle, presque toutes les professions sont représentées. On y trouve des ouvriers et des ingénieurs, des paysans restés fidèles à la terre, des enseignants, des artistes, des médecins, des chercheurs… mais aussi quelques figures plus singulières.

Ainsi, l’un des descendants fut ministre du Shah d’Iran, témoin d’une époque mouvementée de l’histoire perse. À l’autre extrémité du spectre social, une prostituée (et voilà que l'on retrouve l'aïeul et sa maison close !)  a, elle aussi, laissé sa trace dans les registres. Et entre ces deux vies si différentes, l’histoire d’un bagnard condamné pour avoir refusé de prendre les armes en 1914, à une époque où l’objecteur de conscience n’existait pas encore dans le droit français.

Qu’ils soient restés dans le Tarn ou qu’ils aient traversé les océans, qu’ils aient connu la gloire, la misère ou la simplicité du quotidien, tous partagent un même héritage, celui de deux anonymes de 1794.

Monique Biau

jeudi 4 décembre 2025

Comme le dit La Bruyère : Tout homme descend d'un roi et d'un pendu

 


La généalogie, c’est un peu comme une boîte de chocolats : on ne sait jamais sur qui on va tomber. En fouillant les branches de son arbre, on découvre parfois des cousins inattendus, qui vont du simple tisserand à la star internationale.

Prenez par exemple Maurice Chevalier et Édith Piaf : ces deux icônes de la chanson française étaient… cousins au 21ᵉ degré ! Leur lien remonte à un modeste tisserand lillois né en 1670, preuve que les grandes voix ont parfois des racines très humbles.

Mais ce n’est pas tout : Édith Piaf, par ses ancêtres normands, cousinait aussi avec le patineur Philippe Candeloro (19ᵉ degré) et même avec sainte Thérèse de Lisieux (14ᵉ degré). On passe du cirque au patinage et au paradis en quelques générations !

Dans un autre registre, Brigitte Bardot et Raymond Poincaré, président de la République, étaient cousins au 10ᵉ degré. Comme quoi, entre la politique et le cinéma, il n’y a parfois qu’un acte de naissance d’écart.

Et que dire de François Mitterrand, dont une aïeule issue de la petite noblesse du Poitou le liait à la reine Élisabeth II (31ᵉ degré). Par un autre ancêtre, un pâtissier à Limoges au XVIIᵉ siècle, il se retrouvait aussi cousin de Valéry Giscard d’Estaing (22ᵉ degré) !

Alors, en remontant vos branches, de qui allez-vous vous découvrir le cousin ou la cousine ?
De votre boulangère ?  Ou peut-être… d’Emmanuel Macron ?

La généalogie a ce talent merveilleux : elle rappelle que, quelque part, nous sommes tous un peu cousins.

Monique Biau

Référence : Généastar de Généanet

mardi 25 novembre 2025

On ne parlait pas français en France !


Quand nos ancêtres ont dû “parler français”

Il fut un temps où la France parlait… plein de langues ! Dans chaque village, on avait son patois: occitan, breton, picard, alsacien, et j’en passe. Nos ancêtres se comprenaient entre eux, mais pas forcément avec le voisin du département d’à côté.

Puis un jour, l’école est arrivée. Et avec elle, le français obligatoire ! Fini le patois dans la cour — sous peine de punition. On a donc vu des générations d’enfants tirer la langue (dans tous les sens du terme) pour apprendre celle de Molière.

Résultat : aujourd’hui, on parle tous français… mais avec un petit accent de nos racines, et ça, c’est ce qui fait notre charme !

Proposé par Isabelle Ladame

mercredi 19 novembre 2025

 QUI VOLE UN MOUTON…AURA L’OREILLE TRANCHÉE!

Décision de justice en 1375, Bastide de Saint Amans au Val Thoret .

« En l’an de grâce 1375, le 11 mai, sous le règne du très illustre Roi de France, Charles, Sachent tous, présents et à venir, qu’un homme du nom de Jean MARTIN des Mas vola un mouton appartenant à Jacques LE TISSERAND, Bastide de Saint Amans au Val Thoret, du Diocèse de Lavaur, habitant au lieudit Venès, dans la juridiction de la dite Bastide, l’enleva, l’écorcha et le découpa en de nombreux morceaux, qu’il mit dans un sac et qu’il s’en alla avec le dit sac, comme on l’a dit.

Ensuite il fut découvert et arrêté dans la juridiction de ladite Bastide par les agents du Seigneur notre Roi, comme il a été dit alors qu’il portait les pièces de mouton dans son sac.

Maître BERNARD, notaire ordinaire…de ladite Bastide transmet l’information de ce qui précède comme dit, puis en vertu de la commission qui lui est délivrée par le vénérable et sage magistrat VILLELONGI rendit son jugement en vertu duquel le condamné s’enlèverait une oreille et la fixerait sur un pal planté dans la juridiction de la dite Bastide, dans un endroit appelé … les Espelits au-dessus de la carrière, puis chassant cet homme de la dite Bastide à perpétuité.     

Que le même jour , Jean MARTIN…comme l’attestent les secrétaires de moi, notaire, en leur présence vue et audience, présenta son oreille coupée et la fixa sur le présent pal avec un clou.

De tout ce qui en a été dit ci-dessus, en particulier et en général, Jean COMBESC, gouvernant le bailliage de ladite curie en vertu de l’autorité royale me requiert moi notaire d’en dresser écrit pour la justice royale et d’en publier un ou plusieurs actes si nécessaires ; lecture en fut faite dans la juridiction de ladite Bastide au lieu-dit… les Espelits à la carrière publique en présence des témoins : Jean CAYSSE, Pierre CAVARDÈS, Raymond GUILET, du jeune Jean BOSCASSA, fils de Pierre BOSCASSA, de Jean PONS et de Jean AMALRY du lieu de Saint Amans au Val Thoret, de Jean ALQUIER, d’Etienne RICARD, de SAUVETERRE, de GUILLAUME, chapelain…et de plusieurs autres de ladite Bastide et de moi-même Guillaume GAILLARD, notaire public de ladite bastide en vertu de l’autorité royale, requis de publier ce jugement royal, j’en ai établi des actes publics, un ou plusieurs, si nécessaires et je l’ai revêtu de mon sceau en confirmant les témoignages des susdits. »

Texte proposé par Anne Cousinié

Sources : archives privées. Ceci est la transcription d’un parchemin écrit en bas latin. La traduction en a été faite par M.P. LESAVRE.

lundi 3 novembre 2025

Les Français au Maroc pendant la Seconde Guerre mondiale : une histoire à explorer



Le Maroc, alors protectorat français depuis 1912, a joué un rôle singulier durant la Seconde Guerre mondiale. Pour les familles françaises installées sur place, ces années furent marquées par des bouleversements politiques, économiques et humains. Un sujet passionnant pour quiconque mène des recherches généalogiques sur des ancêtres ayant vécu dans le royaume chérifien à cette époque.

Un contexte complexe

En 1939, au déclenchement de la guerre, le Maroc est sous domination française (protectorat du Nord sous contrôle espagnol). Dès 1940, après la défaite de la France, le Maroc se trouve sous l’autorité du régime de Vichy. Cela eut des conséquences directes sur la vie des Français installés dans les grandes villes (Casablanca, Rabat, Fès, Marrakech).

  • Les colons et fonctionnaires : beaucoup de familles françaises vivaient au Maroc pour des raisons professionnelles : agriculture, administration, enseignement.

  • La communauté juive française : elle fut touchée par les lois antisémites de Vichy, qui limitèrent l’accès à l’éducation et aux emplois.

  • Les militaires : le Maroc abritait des garnisons et des bases, contrôlées d’abord par Vichy, puis par les Alliés après 1942.

Le tournant de 1942 : le débarquement allié

Le 8 novembre 1942, l’opération Torch marque un basculement décisif. Les forces alliées débarquent à Casablanca, Safi et Fedala. Après quelques jours de combats, les autorités françaises au Maroc se rallient aux Alliés. Pour les Français vivant sur place, cela signifia la fin de l’emprise de Vichy et l’entrée dans une nouvelle phase de la guerre.

Traces et mémoire généalogique

Pour ceux qui cherchent à retracer le parcours d’un ancêtre français installé au Maroc dans ces années, plusieurs sources existent :

  • Les Archives nationales d’outre-mer (ANOM) : elles conservent des fonds relatifs aux protectorats, notamment l’état civil.

  • Les registres consulaires français au Maroc (actes de naissance, mariages, décès).

  • Les archives militaires : dossiers de soldats stationnés au Maroc, participation aux combats de 1942.

  • La presse coloniale (journaux de Casablanca, Rabat, Marrakech) qui mentionne la vie quotidienne et les événements.

Une histoire à transmettre

Ces années de guerre au Maroc ont laissé des souvenirs contrastés : la peur et les privations sous Vichy, puis l’arrivée des Alliés qui transforma le territoire en arrière-base stratégique pour la reconquête de l’Europe. 

Avez-vous un ancêtre qui a vécu au Maroc dans les années 1939-1945 ? Ses traces peuvent encore être retrouvées dans les archives françaises et marocaines, pour redonner vie à son parcours.

Monique Biau

jeudi 23 octobre 2025

les ancêtres partis en Algérie

Quand les Tarnais traversaient la Méditerranée : l’émigration vers l’Algérie



Au XIXe siècle, de nombreux habitants du Tarn ont quitté leur terre natale pour tenter l’aventure en Algérie. Cette migration, souvent oubliée, a marqué l’histoire de nombreuses familles tarnaises et reste aujourd’hui une piste passionnante pour les généalogistes.

Le contexte historique

Après la conquête de l’Algérie en 1830, la France encouragea activement le peuplement européen dans sa nouvelle colonie. Les terres, parfois redistribuées après confiscation, attirèrent des familles modestes en quête d’avenir meilleur.

Les Tarnais, issus d’un département rural et agricole, furent nombreux à répondre à cet appel. Le Tarn connaissait alors une forte croissance démographique, mais aussi la pauvreté dans certaines campagnes. L’Algérie représentait une promesse de terres, de travail et d’opportunités.

Qui étaient ces migrants ?

Les archives montrent que l’on trouvait parmi eux :

  • Des paysans, espérant cultiver des terres plus vastes qu’au pays.

  • Des artisans et ouvriers, venus prêter main-forte dans la construction des routes, des ports et des villes.

  • Quelques fonctionnaires et instituteurs, chargés d’administrer et d’organiser la colonie.

Souvent, les départs s’effectuaient en famille, mais certains jeunes hommes partaient seuls, espérant faire fortune avant de revenir.

Des départs depuis le Tarn

Les communes rurales du département (Castres, Mazamet, Gaillac, Lavaur, Carmaux, mais aussi de plus petits villages) fournirent leur lot de migrants. Les registres d’état civil algériens révèlent souvent des patronymes bien connus dans le Tarn, preuve de cette migration discrète mais significative.

Vivre en Algérie

L’installation n’était pas toujours simple : climat différent, maladies, difficultés agricoles… Beaucoup de Tarnais ont dû s’adapter à des conditions de vie nouvelles, parfois rudes. Pourtant, nombre d’entre eux réussirent à s’intégrer et à fonder des lignées désormais connues sous le nom de “pieds-noirs”.

Retrouver leurs traces

Pour les passionnés de généalogie, suivre ces ancêtres tarnais passés en Algérie est une véritable enquête. Quelques pistes utiles :

  • Les archives départementales du Tarn : pour retrouver les actes de naissance et de départ.

  • Les archives nationales d’outre-mer (ANOM) à Aix-en-Provence : elles conservent l’état civil d’Algérie (1830-1962).

  • Les listes de passagers des ports de Marseille ou Sète, souvent point de départ vers Alger, Oran ou Bône.

  • Les correspondances familiales, journaux et récits locaux, qui donnent vie à ces parcours.

Une mémoire à transmettre

Aujourd’hui, de nombreux Tarnais ont dans leur arbre généalogique un ancêtre parti “de l’autre côté de la Méditerranée”. 

 Et vous, avez-vous déjà retrouvé dans vos recherches un ancêtre tarnais parti s’installer en Algérie?

lundi 13 octobre 2025

Les forges catalanes

Les Forges Catalanes : un patrimoine industriel montagnard


Utilisées du XVIIᵉ au XIXᵉ siècle dans les zones de montagne – Alpes, Massif Central et Pyrénées – les forges catalanes témoignent d’un savoir-faire métallurgique unique.

Le terme « forge catalane » désigne à la fois le bâtiment et la technique traditionnelle de transformation du minerai de fer.

Un savoir-faire né dans les Pyrénées

Apparues dans les Pyrénées au XVIIᵉ siècle, les forges catalanes ont connu un véritable essor au XIXᵉ siècle.
En 1840, on en dénombrait près de 57 dans l’Ariège, principalement dans le Comté de Foix. Les forges de Nogarot et de Saint-Paul d’Assan ont d’ailleurs fonctionné jusqu’en 1866.

Les premières forges étaient à bras, c’est-à-dire actionnées par la force humaine. Elles étaient installées directement sur les gisements de minerai de fer. Lorsque le filon s’épuisait, les ouvriers démontaient l’installation pour la réimplanter ailleurs, laissant derrière eux creusets et scories.

Par la suite, ces forges ont évolué en moulines à fer, fonctionnant comme des moulins à grains, avant d’adopter la trompe hydraulique — également appelée Trompe des Pyrénées — qui utilisait la force de l’eau pour activer le martinet.

Une organisation rigoureuse et un fer de qualité

Les propriétaires des forges étaient souvent des nobles ou de grands propriétaires forestiers. Certains possédaient plusieurs forges et détenaient également des concessions minières, comme celle de Vic-dessos, qui alimentait de nombreuses installations.

Le fer des Pyrénées était réputé dans toute la France pour sa qualité exceptionnelle. Le Pic du Rancié (1 586 mètres) fut pendant longtemps une véritable richesse minérale, « offrant ses entrailles pour nourrir toute une région».

L’architecture des forges catalanes

D’une superficie moyenne de 200 m², la forge était installée sur un cours d’eau bénéficiant d’une chute de 7 à 10 mètres. L’emplacement devait permettre un accès facile pour le transport du minerai, du charbon et des produits finis.

L’eau de la rivière actionnait la trompe hydraulique, qui à son tour faisait fonctionner le martinet.
La construction faisait appel à des matériaux locaux :

  • Bois de chêne (provenant des environs de Pamiers) pour le bassin,

  • Bois de sapin pour le canal,

  • Galets de la rivière pour les murs.

Le hêtre était l’arbre le plus utilisé pour la production du charbon de bois.

Des ouvriers au travail exigeant

Les ouvriers, essentiellement issus de la région, travaillaient en deux équipes (jour et nuit), chacune composée de quatre personnes :

  • Le Foyer, chef et responsable de la forge,

  • Le Maillé ou Marteleur, chargé de battre le fer,

  • Deux Escolas, responsables du feu et du vent.

À cela s’ajoutaient :

  • Quatre valets pour concasser le minerai,

  • Un garde-forge chargé de l’approvisionnement,

  • Un commis chargé de la comptabilité et des commandes.

L’apprentissage commençait entre 17 et 18 ans et durait 18 mois à 2 ans, à la charge de l’apprenti lui-même.

Les conditions de travail étaient rudes : chaleur, fumée, poussière, bruit et obscurité rythmaient le quotidien des ouvriers. Autour de la forge, on trouvait souvent une halle à charbon, deux magasins (pour le minerai et le fer), ainsi que le logement et le bureau du commis.

Le déclin des forges catalanes

Avec l’arrivée des hauts-fourneaux au XIXᵉ siècle, plus puissants et plus productifs, les forges catalanes ont peu à peu disparu, emportant avec elles tout un pan du patrimoine industriel et humain des montagnes françaises.

--> Pour en savoir plus :

Les forges catalanes – OpenEdition Books

Fabienne Séguier


lundi 6 octobre 2025

mon ancêtre Pierre, paysan tarnais...

 

Montredon Labessonié, hiver 1805

Pierre, 20 ans, fils de métayer, travaille aux champs avec son père. Le tambour du village annonce que les jeunes hommes doivent se présenter à la mairie pour le tirage au sort.

  • Si Pierre tire un bon numéro, il rentre chez lui et reprend la charrue.

  • Si Pierre tire un mauvais numéro, il doit rejoindre l’armée de Napoléon et peut-être partir pour l’Italie, l’Autriche ou l’Espagne.


Les choix de Pierre

  1. Accepter : partir à la guerre, la mort dans l’âme, mais avec l’honneur de défendre la patrie.

  2. Chercher un remplaçant :

    • Une famille riche du village peut payer un volontaire à sa place.

    • Mais Pierre est pauvre : il n’a pas l’argent.

  3. S’échapper :

    • Se cacher dans les forêts de la Montagne Noire.

    • Rejoindre d’autres “insoumis” qui vivent dans la clandestinité.

    • Risque : s’il est pris, il sera puni comme déserteur.

  4. Simuler une maladie :

    • Se casser une dent pour “ne pas pouvoir mâcher”.

    • Se brûler la main pour être déclaré inapte.

    • Risque : blessures irréversibles, et parfois les médecins militaires n’étaient pas dupes.


Le dilemme

Pierre hésite. Son père a besoin de lui pour travailler la terre. Sa mère pleure à l’idée de le voir partir “chez l’Empereur”.
Mais s’il refuse, il risque la prison… ou pire.

La fin de l'histoire : Pierre est parti....., son père est mort et il a déserté pour revenir à Montredon Labessonnié travailler la terre.


Monique Biau