Qu'est-ce que le gnomon de l'église Saint-Sulpice (Paris)?
Une ligne méridienne :
Une bande de laiton est incrustée dans le sol, orientée du nord au sud, traversant la nef de l’église. Cette ligne est appelée "méridienne" car elle permet de déterminer précisément le moment du midi solaire, lorsque le Soleil est au plus haut dans le ciel.Un obélisque et une lentille :
Une petite ouverture (appelée oculus) située sur une fenêtre du transept sud laisse entrer un rayon de lumière solaire. Ce rayon frappe la méridienne et se déplace en fonction de la position du Soleil dans le ciel. Un obélisque en marbre, situé au nord de la ligne, porte des inscriptions et sert de repère visuel.
Conception
Le gnomon de Saint-Sulpice a été installé en 1743 par l’astronome et horloger Pierre-Charles Le Monnier, avec l’approbation du curé de l’église. Cet ajout répondait à des besoins précis : l’étude des phénomènes astronomiques et la validation des calculs concernant les dates des équinoxes et des solstices.
Pourquoi dans une église ?
À l’époque, les églises étaient souvent utilisées comme observatoires improvisés. Leur grande taille et leur orientation est-ouest rendaient possible l’installation d’instruments comme des méridiennes. Le gnomon de Saint-Sulpice, en particulier, servait aussi à synchroniser les calendriers liturgiques avec les cycles solaires.
Comment fonctionne-t-il ?
Lorsque le Soleil brille, un rayon lumineux entre par l’oculus et vient frapper la méridienne au sol. En observant la position du rayon sur cette ligne :
- Lors des équinoxes (autour du 21 mars et du 23 septembre), le rayon touche un point précis marqué sur la méridienne.
- Lors des solstices :
- Au solstice d’hiver (autour du 21 décembre), le rayon atteint la base de l’obélisque.
- Au solstice d’été (autour du 21 juin), il atteint un point beaucoup plus éloigné sur la méridienne, près du transept sud.
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