lundi 14 juillet 2025

Les fonds de Moscou

 
 

Les fonds de Moscou, ou archives de Moscou, désignent un ensemble de documents d'archives françaises (et d'autres pays) saisis par l'armée allemande pendant la Seconde Guerre mondiale, puis récupérés par l'Union soviétique à la fin du conflit, et conservés à Moscou pendant plusieurs décennies. Ces archives ont commencé à être restituées à la France à partir des années 1990.

Transfert à Moscou

À la fin de la guerre, l’Armée rouge, en entrant en Allemagne, a récupéré un grand nombre de ces archives allemandes et françaises entreposées à Berlin. Elles ont été transférées à Moscou, principalement dans les archives spéciales soviétiques (notamment le Centre russe de conservation des documents historiques et politiques, aujourd’hui intégré aux Archives d’État de la Fédération de Russie – GARF ou RGASPI).

Contenu des fonds

Pendant l'Occupation (1940–1944), les nazis ont saisi un grand nombre d'archives françaises et ces documents ont été envoyés à Berlin pour être exploités par les autorités nazies.

Parmi les fonds les plus notables :
    
  • Archives des partis politiques français (SFIO, PCF, etc.),
  • Archives administratives,

  • Archives politiques (partis politiques, syndicats),

  • Archives personnelles (intellectuels, artistes, opposants),

  • Archives de la franc-maçonnerie,

  • Archives du ministère français des Affaires étrangères,

  • Archives de l’Alliance israélite universelle,

  • Dossiers de police, de renseignement,

  • Documents de la Résistance et de l’Occupation.

Restitution et ouverture

À partir de la fin de l’URSS (1991), la Russie commence à restituer une partie de ces archives à la France. (certaines mauvaises langues disent que la France a dû les acheter !) Plusieurs lots ont été restitués dans les années 1994 et 2004 (il était temps !). Aujourd’hui, une grande partie des "fonds de Moscou" restitués sont conservés :

  • Aux Archives nationales,

  • Aux Archives diplomatiques,

  • À la BDIC (Bibliothèque de documentation internationale contemporaine, devenue La Contemporaine),

  • Ou à d'autres institutions spécialisées.

Intérêt historique

Les fonds de Moscou sont une source précieuse pour l’histoire du XXe siècle :

  • Histoire des persécutions,

  • Histoire politique et sociale de la France,

  • Histoire de la Seconde Guerre mondiale,

  • Activités des services secrets et des mouvements de résistance.

M. Biau


mercredi 2 juillet 2025

Les glacières de Nore


Les glacières oubliées de la Montagne Noire : un trésor méconnu au-dessus de Mazamet

Dans les hauteurs boisées de la Montagne Noire, entre Mazamet et le Pic de Nore, se cachent d’étonnants vestiges d’un passé presque effacé : les glacières. Ces puits de pierre, discrets et souvent envahis par la végétation, sont les témoins d’un savoir-faire ancestral, à une époque où le froid naturel était un luxe… récolté à la sueur du front.

Une ingénierie paysanne au service du froid

Les glacières sont des constructions semi-enterrées, parfois circulaires, faites de pierres sèches ou maçonnées. Leur fonction était simple : conserver de la glace prélevée en hiver, ou produite naturellement dans des zones très froides et humides, pour une utilisation tout au long de l’année.

Au-dessus de Mazamet, les conditions climatiques des contreforts de la Montagne Noire, avec leur altitude et leur humidité, étaient particulièrement propices à la formation et au stockage de glace. On la récoltait dès les premières neiges, la tassait dans les glacières, en couches compactes séparées par de la paille ou des feuilles, et on la recouvrait soigneusement pour qu’elle tienne jusqu’à l’été.

Des usages multiples

La glace conservée n’était pas un luxe réservé à quelques riches propriétaires : elle servait dans les domaines viticoles, les hôpitaux, ou encore les boucheries pour garder les denrées périssables. 

Certaines glacières alimentaient aussi les cafés et auberges de la région, où l’on proposait des boissons fraîches en plein été — un luxe rare à l’époque.

Les glacières du versant de Nore

Près du Pic de Nore, point culminant de la Montagne Noire (1 211 mètres), plusieurs glacières sont encore visibles, bien que souvent à l’état de ruine. On peut en apercevoir certaines en empruntant les sentiers forestiers reliant le col de la Prade ou les hameaux de la Lauze (près de Castans) et du Triby.

Leur accès nécessite parfois un œil attentif : elles sont peu signalées, mais les plus curieux et les amoureux du patrimoine peuvent les repérer à l’ombre des hêtres et des sapins.

Un patrimoine fragile et rare

Avec l’arrivée de la réfrigération moderne, les glacières sont devenues obsolètes dès la fin du XIXe siècle. Beaucoup ont été abandonnées, d’autres détruites ou ensevelies. Pourtant, elles représentent un pan fascinant de l’histoire rurale et artisanale du Tarn.

Conclusion : entre mémoire et nature

Explorer les glacières de la Montagne Noire, c’est partir sur les traces d’un passé ingénieux et résilient, où l’homme composait avec la montagne pour tirer parti de ses ressources. C’est aussi une belle manière d’allier randonnée, patrimoine et découverte d’un savoir oublié, niché au cœur des forêts qui dominent Mazamet.

M.Biau

dimanche 15 juin 2025

Les archives de la Croix Rouge





Des archives précieuses pour les généalogistes : les ressources de la Croix-Rouge 

Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) conserve depuis plus d'un siècle des millions de documents sur les victimes de conflits armés, les prisonniers de guerre et les personnes disparues. Des ressources qui pourraient bien intéresser les passionnés de généalogie.

Grâce à son service d'archives, la Croix-Rouge met à disposition du public de nombreuses bases de données et guides de recherche accessibles directement sur son site officiel, à l'adresse icrc.org. Les généalogistes y trouveront des registres de prisonniers, des listes de réfugiés ou encore des échanges de correspondance humanitaire, susceptibles de faire resurgir des pans oubliés de l’histoire familiale.

Pour effectuer une recherche, il est conseillé de fournir un maximum d’informations précises : nom, date et lieu de naissance, circonstances connues de la disparition ou de la détention. Certaines archives restent soumises à des restrictions pour des raisons de confidentialité, mais une large partie, notamment pour les deux guerres mondiales, est désormais accessible.

Une occasion unique pour les chercheurs et amateurs d'histoire familiale de retrouver la trace d'ancêtres perdus dans les turbulences du XXᵉ siècle.


M. Biau

mardi 20 mai 2025

et si votre ancêtre était un extraterrestre ?


Mystère dans le ciel de Bertre (près de Puylaurens) : une apparition inexpliquée intrigue les habitants du Tarn

Bertre, Tarn – Le 3 septembre 1989, un événement mystérieux a marqué ce paisible village du Tarn.

François Aujoulet, un retraité résidant à Bertre, a été réveillé aux alentours de 4 heures du matin par une lumière intense illuminant le pré en face de sa maison. En sortant, il a observé une masse lumineuse, d'environ 4 à 5 mètres de haut et 4 mètres de diamètre, projetant un disque de lumière d'environ 10 mètres sur le sol. L'objet, silencieux et aux contours bien définis, a disparu après cinq secondes.

Quelques jours plus tard, M. Aujoulet a découvert des dizaines de tuiles noircies, comme calcinées, sur une surface de quatre mètres de diamètre. La gendarmerie a dressé un procès-verbal, et les enquêteurs du Sepra (Service d'expertise des phénomènes de rentrées atmosphériques), dépendant du CNES à Toulouse, se sont rendus sur place pour effectuer des prélèvements. À ce jour, aucune explication scientifique n'a été apportée à ce phénomène.

Cet incident s'inscrit dans une série d'observations inexpliquées dans le Tarn. Depuis 1952, 73 cas de phénomènes insolites ont été recensés dans le département, certains trouvant des explications rationnelles, d'autres demeurant énigmatiques. Parmi les plus notables, une "mystérieuse boule bleue" observée dans la nuit du 15 avril 1997 dans le ciel albigeois, décrite par plusieurs témoins comme une sphère de la taille d'un hélicoptère, se déplaçant rapidement et silencieusement.

L'association Planète Ovni, basée à Albi, continue de recueillir les témoignages et d'enquêter sur ces phénomènes. Elle invite toute personne ayant été témoin d'événements similaires à les contacter pour contribuer à la compréhension de ces mystères célestes.

La vérité est peut-être ailleurs, mais elle pourrait bien se cacher dans le ciel étoilé du Tarn.


Monique B.



vendredi 9 mai 2025

🏫🍷 Quand le vin coulait... dans les cantines scolaires !

Non, ce n’est pas une blague. Il fut un temps — pas si lointain, d’ailleurs — où les élèves français pouvaient boire du vin à la cantine. Oui, du vrai, pas du jus de raisin. Et le plus fou dans tout ça ? C’était considéré comme bon pour la santé.

      

Une autre époque, une autre logique

Avant les années 1980, les mentalités étaient bien différentes. Le vin, en France, ce n’était pas juste une boisson : c’était une institution. On le considérait comme un aliment, un fortifiant naturel, presque un médicament. Riche en calories, réputé "pur", on le préférait parfois à l’eau, surtout quand celle-ci n’était pas toujours potable.

Dans les zones rurales, les enfants grandissaient avec le vin sur la table. Et dans certains lycées — notamment agricoles ou professionnels — on allait même jusqu’à en servir un verre aux élèves à midi. Parfois du vin rouge, parfois du vin blanc, souvent coupé d’eau… mais tout de même.

Un petit rouge avec tes frites ?

En 1956, un arrêté autorisait officiellement la consommation de vin, de bière ou de cidre pour les élèves de plus de 14 ans dans les cantines scolaires. C’était vu comme une manière de les "initier" à la modération, et de leur apprendre à boire… avec classe, bien sûr.

Imaginez aujourd’hui : des ados de 15 ans trinquant au Bordeaux à la pause déjeuner. De quoi déclencher une crise cardiaque collective chez les parents et les proviseurs !

Ce qui a changé (et heureusement)

Évidemment, tout cela a changé avec l’évolution des connaissances scientifiques, la prévention contre l’alcoolisme et l’éducation à la santé. Dans les années 1980, on commence à sérieusement s’inquiéter des effets de l’alcool sur les jeunes. La loi Évin, en 1991, met définitivement fin à ce type de pratiques : plus d’alcool à l’école, plus de tolérance.

Aujourd’hui, l’idée même de servir du vin à un collégien ferait scandale. Et c’est tant mieux. Mais ça reste un bout d’histoire un peu dingue qui montre à quel point nos sociétés évoluent.

Une France où le vin était partout

Cette époque peut paraître absurde avec nos yeux d'aujourd’hui, mais elle témoigne surtout d’un rapport culturel très fort entre les Français et le vin. Il était partout : à table, dans les campagnes de pub, dans les manuels de nutrition, et même… dans les cartables !

Alors la prochaine fois que quelqu’un vous parle de l’école « à l’ancienne », demandez-lui s’il a connu le pinard au self. Spoiler : c’est très peu probable… mais qui sait, votre grand-père, lui, en a peut-être bu !

Monique B.

photos fournies par Fabienne S.

mardi 29 avril 2025

quand il fallait un passeport à l'intérieur du pays


VOYAGE… VOYAGE…à travers les cantons !



1790 : création des départements (décret du 22 décembre 1789) et des cantons

Le département du Tarn comptait au départ 51 cantons, suite au découpage de 2014 on en compte désormais 23.

Imaginez que pour chaque canton traversé à cette époque il fallait présenter :


LE PASSEPORT « A L’INTERIEUR »

Le passeport intérieur est rendu obligatoire par décret du 10 vendémiaire an IV (2 octobre 1795) qui précise que "nul ne peut quitter le territoire de son canton ni voyager sans être porteur d'un passeport". Cette législation restera en vigueur jusqu'aux alentours de 1860.
Ce document délivré par le préfet pour les chefs-lieux de plus de 40 000 habitants et par le maire pour les autres communes comprend de nombreuses informations utiles aux recherches historiques et généalogiques : nom, prénoms, âge, profession, pays de naissance, domicile, signalement du demandeur et indication de sa destination. (France Archives)
Auparavant sous l'Ancien Régime tout voyage nécessitait un "laissez-passer", un "passe-port" ou "sauf-conduit) sans lequel la maréchaussée pouvait considérer le voyageur comme un vagabond ou un mendiant.
Le voyageur pouvait obtenir ce document auprès de diverses autorités : curé, juge local, autorité municipale, évêque, parlement, secrétariat des affaires étrangères, etc....
La Révolution dans un premier temps, abolit l'usage des passeports, jugés contraires au principe de liberté du citoyen mais rapidement l'obligation du passeport est rétablie. 
C'est ainsi que pour obtenir le précieux sésame, le négociant, le colporteur, le travailleur saisonnier, le père de famille, devait se présenter aux autorités compétentes, accompagné de deux témoins qui attestaient de son identité puis décliner la raison de son voyage et préciser sa destination finale.

Pour une famille un seul passeport était délivré enregistrant aussi l'épouse et les enfants mais ces derniers bien que comptabilisés n'étaient généralement pas nommés.

Les passeports de femmes sont relativement rares dans les archives, ils ne concernent que les femmes voyageant seules (ouvrières non mariées, actrices de spectacles, filles publiques, rentières rejoignant un parent....)
L'objectif de ce dispositif était de contrôler la circulation des individus et des étrangers (entendre ici personnes extérieures à la ville ou au département).
Dans les premières années de l'Empire et afin de rendre le passeport infalsifiable et plus contrôlable (on craint en effet la fuite des nobles et du clergé tout autant que l'infiltration d'étrangers), un modèle unique est mis en place.
Le passeport "à l'intérieur", payant, devient obligatoire pour tout individu de plus de 15 ans souhaitant voyager en France, pour tout étranger au pays pour les besoins de ses déplacements internes n'est valable que pour une durée d'un an et doit être visé à chaque étape du déplacement. 
Au milieu du XIXème siècle, il tombe progressivement en désuétude. Il s'avère de plus en plus inadapté à la société, l'arrivée du chemin de fer facilitant les déplacements.
L'Administration est débordée par la masse des demandes et les voyageurs sont ralentis par la lenteur des formalités, générant de fait un préjudice à l'économie et au commerce.
Le passeport "à l'intérieur" est finalement abandonné au cours de la décennie 1860.
(Sources : Johanna Daniel (4 novembre 2020). Les "passeports à l'intérieur" : quand il fallait un passeport pour voyager à travers son propre pays. Isidore & Ganesh)


Anne COUSINIÉ


vendredi 18 avril 2025

les inhumations à travers les âges


Les Inhumations : Histoire, Rites et Pratiques

L'inhumation, qui consiste à enterrer les défunts dans la terre, est l'une des pratiques funéraires les plus anciennes et universelles. Elle symbolise souvent un retour à la terre et exprime des croyances sur l'au-delà, la mémoire des morts et les liens avec les vivants. À travers les âges et les cultures, les rites d’inhumation ont varié, reflétant des traditions religieuses, sociales et culturelles spécifiques.

Origine et histoire des inhumations

Les premières sépultures

  • Les traces les plus anciennes d’inhumations datent d’environ 100 000 ans, au Paléolithique moyen. Certaines tombes de Néandertaliens montrent que les corps étaient placés dans des fosses avec des offrandes, suggérant une pensée spirituelle ou un respect pour les morts.
  • Les sépultures préhistoriques incluent parfois des outils, des bijoux ou des peintures rituelles, indiquant une croyance en une vie après la mort.

Antiquité

  • Les Égyptiens pratiquaient l'inhumation pour la majorité des classes sociales, tandis que les élites étaient momifiées. Les tombes, comme les pyramides, reflétaient leur vision complexe de l’au-delà.
  • Les Grecs et les Romains combinaient inhumation et crémation selon les époques et les croyances. Les tombes étaient souvent accompagnées d’inscriptions et d’objets personnels.
  • Dans l'ère précolombienne, les Mayas et les Aztèques enterraient souvent les morts sous les maisons pour maintenir un lien entre les vivants et les ancêtres.

Moyen Âge

  • Avec l’expansion du christianisme, l’inhumation est devenue la norme en Europe, les cimetières étant souvent situés autour des églises.
  • Les rites funéraires soulignaient l'espoir en la résurrection des corps et l'accès au paradis. Les tombes des nobles étaient ornées de sculptures et d’effigies.

Temps modernes et contemporains

  • L'inhumation reste prédominante dans de nombreuses cultures, bien que la crémation gagne en popularité pour des raisons pratiques, économiques ou écologiques.
  • L’évolution des rites inclut l’émergence des cimetières paysagers et des sépultures écologiques.

M.B.

mardi 1 avril 2025

une descendante de Cléôpatre à Mazamet...

Monique, l’Héritière de Cléopâtre

L’amicale de généalogie de Mazamet avait déjà fait des découvertes surprenantes, mais celle-ci allait entrer dans l’histoire. Monique, membre assidue, venait de prouver qu’elle était la descendante directe de… Cléopâtre VII.

Tout avait commencé lorsqu’elle avait décidé de retracer son arbre généalogique au-delà des registres paroissiaux habituels. À mesure qu’elle remontait les siècles, une lignée inattendue s’était dessinée : de nobles familles byzantines, des exilés romains, des marchands méditerranéens… jusqu’à ce que son nom se rattache, sans aucun doute possible, à celui de Césarion, fils de Cléopâtre et de Jules César.

L’annonce fit l’effet d’un séisme lors de la réunion hebdomadaire de l’amicale. La présidente  du club passionnée d’archives, relut les documents sous toutes les coutures avant de lever les yeux, médusée :

— Monique… il n’y a aucun doute. Vous êtes l’héritière légitime de la dernière reine d’Égypte!

Un silence s’abattit sur la salle, suivi de murmures émerveillés. 

Dès lors, Monique changea du tout au tout. Elle troqua ses pulls en laine pour des tuniques drapées, ajouta un khôl mystérieux à son regard et, surtout, prit une nouvelle habitude : elle ne marchait plus, elle déambulait avec majesté. Lors des goûters de l’amicale, elle exigea que le thé soit à la menthe et servi dans des coupes d’argent.

Mais ce fut en mairie que l’affaire prit une tournure historique. Forte de ses preuves, Monique revendiqua officiellement le titre de Monique 1re, Reine d’Égypte légitime, et exigea la restitution des territoires ancestraux. L’administration locale, prise de court, transféra la demande au Ministère des Affaires Étrangères… où elle fut classée dans la catégorie « Dossier insolite ».

Qu’importe : pour l’amicale de généalogie de Mazamet, Monique était devenue l’Héritière des Pharaons un 1er Avril !!!

M.B.

mercredi 26 mars 2025

l'auberge de Faumontagne


L'auberge légendaire de Faumontagne : une halte incontournable des voyageurs de la montagne

Autrefois, perchée au-dessus de la ville de Saint-Amans Valtoret, une auberge faisait office de halte et de repos pour les paysans de la montagne. Ces derniers, deux fois par an, descendaient vers le "pays bas", c'est-à-dire du côté de Saint-Chinian ou de Cessenon, afin de s'approvisionner en vin. Ce voyage était long et pénible, et une pause bien méritée s'imposait avant d'entreprendre le retour vers les hauteurs.

Mais cette auberge était réputée pour bien plus que son rôle d'escale. Non pas pour la qualité de sa cuisine – qui était pour le moins rudimentaire – mais pour la présence de "gentilles" dames qui accueillaient ces voyageurs fatigués avec une hospitalité des plus chaleureuses. Loin d'être farouches, ces dames étaient connues pour apporter un certain réconfort à ces honnêtes travailleurs de la terre, ajoutant ainsi à la réputation de l'auberge un charme tout particulier.

La renommée de cet établissement était telle que des chansons furent composées à sa gloire, relatant avec humour et nostalgie les bons moments passés en ses murs. 

La cançon de Fau Montanha (La chanson de Fau Montagne)


Faumontagne est une ville

un endroit très reculé

une fille y fut enlevée

par quelqu’un de chauve

l’autre jour je les vis venir

quand ils sortaient les brebis

là-haut au Roc de Michel

ils changeaient de chemise 

en gardant le troupeau

et de toi jeune fille 

belle comme le jour

tout le monde savait que tu faisais l’amour.

le dimanche avant 

elle s’en allait au culte pour prier le bon Dieu

tout en faisant sa prière elle fermait les yeux

c’était bien ainsi ce qui se passait

quand ils changeaient la litière des brebis

ils portaient de la paille

tout juste pour se coucher

pendant ce temps la vieille préparait le goûter……

il prenait le permis

pour aller à la chasse

tuer le rouge-gorge

lui, il venait à Faumontagne

pour jouer au “lève-deux”

ils avaient fait périr 

l’avoine de la Gimberte

là-haut au Gimberton                                    (traduite du patois)

Si l'histoire ne retient pas toujours les détails les plus croustillants, la tradition orale, elle, se charge de perpétuer le souvenir de cette auberge mythique.

Et par une petite touche de pudeur – ou de malice – je ne révèlerai pas ici que cette fameuse auberge était tenue par nul autre que l'arrière-grand-père de l'auteur de ces lignes… Une discrétion qui, sans doute, ajoutera encore un peu de mystère à cette histoire aussi savoureuse que le vin que ces braves paysans allaient chercher si loin !

M.B.

lundi 8 mai 2023

GénéalogieMazamet

 Bienvenue sur le blog de "Généalogie Mazamet"


Devant le succès de la journée "Portes Ouvertes" nous avons décidé de créer ce blog.



Tout d'abord Merci

merci pour votre présence à notre journée, merci pour l'intérêt que vous y portez. 

Et c'est pour cela que nous voulons partager avec vous, vous faire part de nos activités et vous dire 

pourquoi nous les faisons.


apgm81@free.fr