MARIAGE DE MINUIT
En dehors des mariages faits en plein jour, c'est-à-dire après sept ou huit
heures du matin en été, et après neuf ou dix heures en hiver, il y avait les
mariages célébrés la nuit, c'est-à-dire à minuit, et les mariages faits de
grand matin, c'est-à-dire entre minuit et le point du jour. L'archevêque de
Paris autorisait ces derniers qu'on nommait "mariages summo mane" et ceux
de minuit qu'on disait "mariages faits la nuit".
On y avait recours quand des motifs particuliers portaient les futurs époux à
recevoir presque secrètement la bénédiction nuptiale, ou quand on voulait que
la cérémonie eût lieu sans appareil et en présence seulement de parents et
d'amis intimes en petit nombre. Le curé ne pouvait faire des mariages de nuit
ou de très grand matin sans la permission écrite de l'archevêché, permission
toujours mentionnée dans l'acte rédigé par le curé ou le vicaire.
(Source signalée : le Dictionnaire critique de Biographie et d'Histoire d'A. Jal (1872))
bravo pour cet article...très intéressant.
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