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jeudi 23 octobre 2025

les ancêtres partis en Algérie

Quand les Tarnais traversaient la Méditerranée : l’émigration vers l’Algérie



Au XIXe siècle, de nombreux habitants du Tarn ont quitté leur terre natale pour tenter l’aventure en Algérie. Cette migration, souvent oubliée, a marqué l’histoire de nombreuses familles tarnaises et reste aujourd’hui une piste passionnante pour les généalogistes.

Le contexte historique

Après la conquête de l’Algérie en 1830, la France encouragea activement le peuplement européen dans sa nouvelle colonie. Les terres, parfois redistribuées après confiscation, attirèrent des familles modestes en quête d’avenir meilleur.

Les Tarnais, issus d’un département rural et agricole, furent nombreux à répondre à cet appel. Le Tarn connaissait alors une forte croissance démographique, mais aussi la pauvreté dans certaines campagnes. L’Algérie représentait une promesse de terres, de travail et d’opportunités.

Qui étaient ces migrants ?

Les archives montrent que l’on trouvait parmi eux :

  • Des paysans, espérant cultiver des terres plus vastes qu’au pays.

  • Des artisans et ouvriers, venus prêter main-forte dans la construction des routes, des ports et des villes.

  • Quelques fonctionnaires et instituteurs, chargés d’administrer et d’organiser la colonie.

Souvent, les départs s’effectuaient en famille, mais certains jeunes hommes partaient seuls, espérant faire fortune avant de revenir.

Des départs depuis le Tarn

Les communes rurales du département (Castres, Mazamet, Gaillac, Lavaur, Carmaux, mais aussi de plus petits villages) fournirent leur lot de migrants. Les registres d’état civil algériens révèlent souvent des patronymes bien connus dans le Tarn, preuve de cette migration discrète mais significative.

Vivre en Algérie

L’installation n’était pas toujours simple : climat différent, maladies, difficultés agricoles… Beaucoup de Tarnais ont dû s’adapter à des conditions de vie nouvelles, parfois rudes. Pourtant, nombre d’entre eux réussirent à s’intégrer et à fonder des lignées désormais connues sous le nom de “pieds-noirs”.

Retrouver leurs traces

Pour les passionnés de généalogie, suivre ces ancêtres tarnais passés en Algérie est une véritable enquête. Quelques pistes utiles :

  • Les archives départementales du Tarn : pour retrouver les actes de naissance et de départ.

  • Les archives nationales d’outre-mer (ANOM) à Aix-en-Provence : elles conservent l’état civil d’Algérie (1830-1962).

  • Les listes de passagers des ports de Marseille ou Sète, souvent point de départ vers Alger, Oran ou Bône.

  • Les correspondances familiales, journaux et récits locaux, qui donnent vie à ces parcours.

Une mémoire à transmettre

Aujourd’hui, de nombreux Tarnais ont dans leur arbre généalogique un ancêtre parti “de l’autre côté de la Méditerranée”. 

 Et vous, avez-vous déjà retrouvé dans vos recherches un ancêtre tarnais parti s’installer en Algérie?